Genève, 16 décembre 2011. À l’occasion de sa 161e session tenue ce jour au CERN1, le Conseil de l’Organisation a voté à l’unanimité l’admission au CERN de la République de Serbie en tant qu’État membre associé en phase préalable à l’adhésion. Ce statut entrera en vigueur après la signature de l’Accord correspondant par les deux parties et la notification au CERN de sa ratification par le Parlement de Serbie. L'ensemble des délégations au Conseil ont accueilli chaleureusement l’événement.
« C’est un plaisir d’avoir la Serbie parmi nous, a déclaré le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. L’arrivée de la Serbie au CERN en tant qu’État membre associé est une bonne chose pour le Laboratoire comme pour ce pays. Le CERN pourra ainsi tirer parti des compétences des scientifiques de Serbie, et la science et l'industrie de Serbie bénéficieront d’un accès à l’un des plus grands centres du monde pour la science et l’innovation. »
« Il s’agit en effet d’un ‘retour’ au CERN particulièrement bienvenu, qui témoigne des efforts faits par la Serbie pour participer à une grande organisation scientifique pluriculturelle, a déclaré M. Uglješa Zveki?, ambassadeur de Serbie auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève. C’est une invitation pour la communauté scientifique serbe à investir encore plus dans la recherche et l'innovation.Nous avons tous bon espoir que la Serbie se montrera à la hauteur. »
La participation au CERN des scientifiques serbes remonte aux origines de l’Organisation : la Yougoslavie, qui fut l’un des États membres fondateurs du CERN en 1954, est restée État membre jusqu’en 1961. Toutefois, des scientifiques de l'ex-Yougoslavie ont toujours participé aux activités du CERN. Tout au long des années 1980 et 1990, des physiciens serbes ont pris part activement à l'expérience DELPHI au LEP, et à ISOLDE, une installation auprès de laquelle sont menées des recherches très diverses dans les domaines de l’astrophysique des particules et de la physique médicale. La Serbie a officiellement rejoint la famille du CERN en 2001 grâce à un accord de coopération qui lui a permis de participer aux expériences ATLAS et CMS auprès du LHC. L’industrie de ce pays a participé avec succès à la construction des deux détecteurs. La Serbie joue également un rôle dans la grille de calcul.
Une fois reçue la notification de la ratification, la Serbie, comme Israël, sera un État membre associé du CERN. À l’issue d'une période maximale de cinq ans, le Conseil du CERN se prononcera sur une adhésion pleine et entière de la Serbie.
Les délégués au Conseil ont également félicité le CERN et toutes les collaborations participantes pour les excellentes performances du LHC, de ses expériences et de son infrastructure de calcul en 2011, qui ont porté le Laboratoire à l’orée d'une nouvelle physique.
« Nous savions tous que le LHC est une machine formidable, mais qui s’attendait à une performance aussi exceptionnelle, a déclaré le Président du Conseil, Michel Spiro.Le Conseil adresse ses félicitations à tous ceux qui ont travaillé sur la machine, les expériences et l’informatique LHC, et dont les efforts nous ont menés au seuil de nouvelles découvertes ».
1. Le CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche du monde en physique des particules. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse. La Roumanie a le statut de candidat à l’adhésion. Israël est État membre associé en phase préalable à l’adhésion. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.