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Le redémarrage du LHC est prévu pour 2009

Genève, le 23 septembre 2008. Les investigations menées au CERN1 à la suite d’une forte fuite d’hélium dans le secteur 3-4 du tunnel du Grand collisionneur de hadrons (LHC) ont montré que l’incident a très probablement été causé par une connexion électrique défectueuse entre deux aimants de l’accélérateur. Pour pouvoir établir les circonstances exactes de la panne, il faudra ramener le secteur touché à température ambiante, puis ouvrir et inspecter les aimants concernés. Ces opérations prendront de trois à quatre semaines. Les résultats complets de l’investigation seront communiqués dès que possible.

« Cette panne survient juste après le grand succès qu’a représenté la mise en marche du LHC le 10 septembre, il est évident que c’est psychologiquement un coup dur, a déclaré Robert Aymar, Directeur général du CERN. Néanmoins, la rapidité du démarrage avec faisceau est le résultat d’années de préparation minutieuse et témoigne du talent des équipes qui ont participé à la construction et à l’exploitation du complexe d’accélérateurs du CERN. Je suis convaincu que nous ferons preuve de la même rigueur et de la même persévérance pour surmonter ce revers. »

L’investigation en cours et les réparations à effectuer excluent une remise en marche avant l’arrêt obligé en Novembre pour la période de maintenance d'hiver de l’ensemble des installations du CERN. Le redémarrage du complexe d’accélérateurs du CERN est prévu comme chaque année pour le début du printemps 2009, suivi par l’injection de faisceaux dans le LHC.

Les accélérateurs de particules tels que le LHC sont des machines uniques à la pointe de la technologie. Tous sont des prototypes, c’est pourquoi il est toujours possible de rencontrer des problèmes au début de leur exploitation.
« Le LHC est un instrument très complexe, d’une taille immense, qui repousse les limites de la technologie dans beaucoup de domaines », a déclaré Peter Limon, qui a participé à la mise en service du premier grand accélérateur supraconducteur du monde, le Tevatron au laboratoire Fermi (États-Unis). « Parfois des incidents se produisent, entraînant un arrêt temporaire des opérations, plus ou moins long, surtout dans les premières périodes d’exploitation. »

Le CERN a reçu des témoignages de soutien semblables de plusieurs laboratoires, dont DESY, en Allemagne, où HERA, un accélérateur de particules supraconducteur, a fonctionné de 1992 à 2007.

« À DESY, nous avons suivi la mise en service du LHC avec beaucoup d’enthousiasme et nous avons été très impressionnés de la rapidité
du démarrage le premier jour, a déclaré Albrecht Wagner, Directeur de DESY. Je suis persuadé que nos collègues du CERN résoudront ce problème rapidement et nous allons continuer à faire tout notre possible pour leur apporter notre soutien. »

1. Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l’UNESCO ont le statut d’observateur.