View in

English

Le dernier aimant du LHC descendu sous terre

Final LHC magnet goes underground

Un aimant quadripôle dans le tunnel du LHC (Image: CERN)

Genève, le 30 avril 2009. Le 53e et dernier aimant de rechange pour le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN1 a été descendu dans le tunnel de l'accélérateur ce jour. Cette opération marque la fin des travaux de réparation menés en surface à la suite de l'incident de septembre dernier qui a interrompu l'exploitation du LHC. Dans le tunnel, on procède à l'interconnexion des aimants et de nouveaux systèmes sont installés pour éviter les incidents de ce type à l'avenir. Le LHC devrait redémarrer à l'automne et fonctionner en continu jusqu'à ce que des données aient été collectées en quantité suffisante pour que les expériences du LHC puissent annoncer leurs premiers résultats.


Genève, le 30 avril 2009. Le 53e et dernier aimant de rechange pour le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN1 a été descendu dans le tunnel de l'accélérateur ce jour. Cette opération marque la fin des travaux de réparation menés en surface à la suite de l'incident de septembre dernier qui a interrompu l'exploitation du LHC. Dans le tunnel, on procède à l'interconnexion des aimants et de nouveaux systèmes sont installés pour éviter les incidents de ce type à l'avenir. Le LHC devrait redémarrer à l'automne et fonctionner en continu jusqu'à ce que des données aient été collectées en quantité suffisante pour que les expériences du LHC puissent annoncer leurs premiers résultats.

« Ce jour marque une étape importante pour les opérations de réparation, déclare Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie. Nous voici revenus à une situation proche de celle où nous étions avant l'incident, et nous pouvons à présent concentrer nos efforts sur l'installation de systèmes qui empêcheront des incidents de ce type. »

Le dernier aimant, un quadripôle servant à focaliser le faisceau, a été descendu cet après-midi et a commencé son voyage à destination du secteur 3-4, lieu de l'incident de septembre dernier. Tous les aimants étant maintenant descendus, l'essentiel du travail dans le tunnel sera de connecter entre eux les aimants et d'installer de nouveaux systèmes de sécurité. En surface, les équipes s'emploieront à réapprovisionner la réserve d'aimants de rechange pour le LHC.

Au total, 53 aimants ont été retirés du secteur 3-4. Seize, qui avaient subi des dommages minimes, ont été rénovés et remis dans le tunnel. Les 37 autres ont été remplacés par des aimants de rechange et seront eux-mêmes rénovés pour pouvoir servir de pièces de rechange à l'avenir.

« Nous allons maintenant nous répartir en deux groupes, explique Lucio Rossi, chef adjoint du département Technologie du CERN. Le groupe le plus nombreux réalisera les travaux d'interconnexion dans le tunnel pendant qu'un deuxième groupe reconstituera notre stock d'aimants de rechange. »

La réparation du LHC comporte trois parties. En premier lieu, la réparation elle-même, qui est en passe de s'achever avec l'installation du dernier aimant aujourd'hui. En second lieu, l'installation de systèmes permettant de suivre de près la machine et veiller à ce que des incidents semblables à celui de septembre dernier ne puissent pas se reproduire. Ce travail se poursuivra pendant l'été. En troisième lieu, la mise en place de soupapes supplémentaires, qui est en cours. Ainsi, l'hélium pourra être évacué de façon sûre et maîtrisée si une fuite se produit à l'intérieur du cryostat au cours des 15 à 20 ans d'exploitation prévus du LHC.

Le CERN publie régulièrement des mises à jour sur le LHC dans son Bulletin interne, ainsi que sur Twitter et YouTube.

1. Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.