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La grille de calcul europeenne passe à la vitesse superieure

European grid computing changes gear

Genève, le 31 mars 2004. Le projet européen DataGrid (EDG), qui a débuté il y a trois ans, s'est achevé brillamment le 31 mars 2004. En vue de franchir une étape importante dans la transformation du concept de grille de calcul mondiale en réalité, EDG avait pour objectif de construire une infrastructure informatique d'essai capable de mettre des ressources informatiques et des données partagées à la disposition de l'ensemble de la communauté scientifique européenne. Le projet, dont le budget s'élevait à environ dix millions d'euros, regroupait 21 instituts et organisations partenaires à travers l'Europe, ainsi que des instituts scientifiques et des partenaires industriels.


Genève, le 31 mars 2004. Le projet européen DataGrid (EDG), qui a débuté il y a trois ans, s'est achevé brillamment le 31 mars 2004. En vue de franchir une étape importante dans la transformation du concept de grille de calcul mondiale en réalité, EDG avait pour objectif de construire une infrastructure informatique d'essai capable de mettre des ressources informatiques et des données partagées à la disposition de l'ensemble de la communauté scientifique européenne. Le projet, dont le budget s'élevait à environ dix millions d'euros, regroupait 21 instituts et organisations partenaires à travers l'Europe, ainsi que des instituts scientifiques et des partenaires industriels.

"Nous sommes pleinement satisfaits de l'ensemble des résultats obtenus par le projet et de ses performances générales pendant les trois années d'existence de EDG" ont conclu les examinateurs de l'UE qui, après avoir analysé en détail les résultats définitifs du projet l'ont officiellement déclaré achevé.

A l'issue d'importants travaux de développement de logiciels impliquant l'édition de sept versions principales de logiciels sur trois ans, la version finale du logiciel EDG est déjà utilisée dans trois grands domaines scientifiques : la physique des hautes énergies, les applications biomédicales et les observations de la Terre. En physique des hautes énergies, elle constitue la base de l'infrastructure de la Grille de calcul pour le Grand collisionneur de hadrons (LCG), qui repose sur la technologie des grilles pour stocker et analyser les pétaoctets de données réelles et simulées provenant des expériences LHC au CERN1. Le logiciel est également utilisé par dix applications biomédicales et cinq instituts d'observation de la Terre. Lorsqu'il a atteint sa performance optimale, le banc d'essai EDG a partagé plus de 1000 ordinateurs et plus de 15 téraoctets (1 téraoctet = 1012 octets) de données entre 25 sites à travers l'Europe, la Russie et Taiwan.

Les ressources de la grille ont été mises en permanence à la disposition d'une communauté d'utilisateurs comptant 500 scientifiques, regroupés en 12 organisations virtuelles. Récemment, le logiciel EDG a été approuvé par l'Open Source Initiative Corporation, ce qui lui associe une licence de logiciel libre internationalement reconnue.

Conformément à la recommandation de l'UE de mettre à profit autant que possible les acquis et les réalisations du projet EDG, nombre de ses produits ainsi que son infrastructure constitueront le point de départ du nouveau projet EGEE. Ce dernier, qui démarrera officiellement le 1er avril 2004, a pour objectif de tirer parti des avancées récentes de la technologie des grilles et de développer une infrastructure de grille à travers l'Europe qui soit disponible 24 heures sur 24. Le projet s'articulera principalement autour de trois grands axes : premièrement, construire un réseau de grille cohérent, solide et sûr ; deuxièmement, améliorer en permanence l'intergiciel et assurer sa maintenance afin d'assurer un service fiable aux utilisateurs ; troisièmement, attirer de nouveaux utilisateurs des milieux industriels et scientifiques et veiller à ce qu'ils reçoivent la formation et l'appui de haut niveau dont ils ont besoin. La Grille s'appuiera sur le réseau de recherche GEANT de l'UE et mettra à profit le savoir-faire en matière de grille généré à ce jour par les nombreux projets de grille, qu'ils soient nationaux, internationaux ou européens.

La communauté du projet EGEE a été divisée en 12 "fédérations" partenaires, constituées de 70 institutions partenaires et représentant une large gamme d'applications aussi bien scientifiques qu'industrielles. Deux activités pilotes ont été retenues pour guider la mise en oeuvre et certifier les performances et la fonctionnalité de l'infrastructure en cours de développement : il s'agit d'une part de la Grille de calcul LHC et, d'autres part, des grilles biomédicales, où plusieurs communautés sont confrontées à des défis tout aussi impressionnants pour faire face à l'avalanche des données dans les domaines de la bioinformatique et de la santé.

Pour Fabrizio Gagliardi, ancien chef du projet DataGrid et directeur du projet EGEE : "Alors que EDG a apporté aux scientifiques européens les premières démonstrations à grande échelle convaincantes d'une grille de données opérationnelle, EGEE mettra la technologie à la disposition de l'ensemble de la science européenne, ainsi que de la recherche et du développement industriels, de manière régulière et fiable. A l'instar du World Wide Web qui fut conçu au CERN dans un premier temps pour servir des objectifs scientifiques relativement spécifiques, il est difficile pour le moment de prévoir précisément l'impact de cette nouvelle technologie des grilles sur la société européenne, mais il promet d'être gigantesque."

EGEE est un projet de deux ans qui s'inscrit dans le cadre d'un programme quadriennal où les résultats des deux premières années serviront de base pour évaluer les objectifs et les besoins de financement futurs.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Rosy Mondardini, équipe de communication du Département IT du CERN, au +41 (0) 22 767 4528, ou Jo Barnett, Chargé des relations extérieures pour le projet EGEE, au +31 (0) 20 530 4487

NOTE AUX REDACTIONS:

1) Le projet européen DataGrid (EDG) a été financé par l'Union européenne. Avec le CERN pour chef de file, il comprenait cinq autres partenaires principaux et quinze associés. Les plus grands laboratoires européens de recherche ont collaboré au projet : Agence spatiale européenne (ESA), Centre national de la recherche scientifique (CNRS - France), Istituto Nazionale di Fisica Nucleare (INFN-Italie), Institut national de physique nucléaire et de physique des hautes énergies des Pays-Bas (NIKHEF-Pays-Bas) Particle Physics and Astronomy Research Council (PPARC- Royaume-Uni). Les quinze partenaires associés étaient : CESNET - Zaymove Sdruzeni Pravnickych Osob, Communication & Systèmes (CS), Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR), DATAMAT S.p.A., IBM United Kingdom Limited, Helsinki Institute of Physics, Institut de Fisica d'Altes Energies (IFAE), Konrad-Zuse-Zentrum für Informationstechnik, Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg, Swedish Research Council (Vetenskapsrådet ), Commissariat à l'énergie atomique (CEA), Computer and Automation Research Institute of the Hungarian Academy of Sciences (MTA SZTAKI), Istituto Trentino di Cultura (IRST), Royal Netherlands Meteorological Institute (KNMI), Stichting Academisch Rekencentrum Amsterdam (SARA).

2) Le projet EGEE (Enabling Grids for E-Science in Europe) est financé par l'Union européenne. Dirigé par le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) en Suisse, le projet comprend 70 organisations partenaires : CYFRONET en Pologne (Akademickie Centrum Komputerowe CYFRONET akademii Gorniczo-Hutniczej im.St. Staszica w Krakowie); BUTW en Hongrie (Budapest University of Technology and Economics); CLPP-BAS en Bulgarie (Central Laboratory for Parallel Processing, Bulgarian Academy of Sciences); CRSA en France (Centrale Recherche S.A.); CNRS en France (Centre national de la recherche scientifique); CESNET en République tchèque (CESNET z.s.p.o); CEA/DSM en France (Commissariat à l'Energie Atomique); CGG en France (Compagnie Générale de Géophysique); CSIC en Espagne (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas); GARR en Italie (Consortium GARR); CCLRC au Royaume-Uni (Council for the Central Laboratory of the Research Councils); CS SI en France (Système d'Information Communication & Systèmes); DATAMAT S.p.A. en Italie (DATAMAT); DANTE au Royaume-Uni (Delivery of Advanced Network Technology to Europe Limited); DESY en Allemagne (Deutsches Elektronen Synchrotron); DKRZ en Allemagne (Deutsches Klimarechenzentrum GmbH); ENEA en Italie (Ente per le Nuove Tecnologie, l'Energia e l'Ambiente); ELUB en Hongrie (Eotvos Lorand University); KU-NATFAK au Danemark (Faculty of Science University of Copenhagen); FZK en Allemagne (Forschungszentrum Karlsruhe GmbH); FOM aux Pays-Bas (Foundation for Fundamental Research on Matter); FhG en Allemagne (Fraunhofer-Gesellschaft zur Förderung der Angewandten Forschung e.V.); GSI en Allemagne (Gesellschaft für Schwerionenforschung GmbH), GRNET en Grèce (the Greek Research and Technology Network); IFAE en Espagne (Institut de Física d'Altes Energies); UNIINNSBRUCK en Autriche (Institut für Informatik der Universitaet Innsbruck); GUP en Autriche Institut für Graphische und Parallele Datenverarbeitung der Joh. Kepler Universitaet Linz); PSNC en Pologne (Institute of Biorganic Chemistry PAN, Poznan Supercomputing and Networking Center); IHEP en Russie (Institute of High Energy Physics); IMPB RAS en Russie (Institute of Mathematical Problems of Biology of Russian Academy of Sciences); ITEP in Russia (Russian Institute of Theoretical and Experimental Physics); INTA en Espagne (Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial); INFN en Italie (Istituto Nazionale di Fisica Nucleare); JINR en Russie (Joint Institute for Nuclear Research); JSI en Slovénie (Jozef Stefan Institute); KIAM RAS en Russie (Keldysh Institute of Applied Mathematics of Russian Academy of Sciences Moscow); KFKI RMKI en Hongrie (Research Institute for Particle and Nuclear Physics); LIP au Portugal (Laboratório de Instrumentação e Física Experimental de Partículas); MTA SZTAKI en Hongrie (Magyar Tudomanyos Akademia Szamiastecnikai es Automatizalasi Kutato Intezet); ICI en Roumanie (National Institute for Research and Development in Informatics); NIIFI en Hongrie (Office for National Information and Infrastructure Development); PPARC au Royaume-Uni (Particle Physics and Astronomy Research Council); PNPI en Russie (Petersburg Nuclear Physics Institute of Russian Academy of Sciences); KTH en Suède (Royal Institute of Technology - Center for Parallel Computers); RRC KI en Russie (Russian Research Centre "Kurchatov Institute"); CESGA en Espagne (S.A.X. Centro de Supercomputación de Galicia); SINP-MSU en Russie (Skobeltsyn Institute of Nuclear Physics of Moscow State University); SARA aux Pays-Bas (Stichting Academisch Rekencentrum Amsterdam); TAU en Israël (Tel Aviv University); Wisconsin-Madison University aux Etats-Unis (The Board of Regents for the University of Wisconsin System); TCD en Irlande (The Provost Fellows and Scholars of the College of the Holy and Undivided Trinity of Queen Elizabeth near Dublin); NeSC au Royaume-Uni The University of Edinburgh); TERENA aux Pays-Bas (Trans-European Research and Networking Association); UPV en Espagne (Universidad Politécnica de Valencia); UNICAL en Italie (Università degli Studi della Calabria); UniLe en Italie (Università degli Studi di Lecce); UniNa en Italie (Università degli Studi di Napoli “Federico II”); UvA aux Pays-Bas (Universiteit van Amsterdam); UCL au Royaume-Uni (University College of London); UiB en Norvège (University of Bergen); University of Chicago aux Etats-Unis; UCY à Chypre (University of Cyprus); UH.HIP en Finlande (University of Helsinki); USC aux Etats-Unis (University of Southern California, Marina del Rey); II-SAS en Slovaquie (Ustav Informatiky, Slovenska Akademia vied); DFN-Verein en Allemagne (Verein zur Foerderung eines Deutschen Forschungsnetzes e.V.); VR en Suède (Vetenskapsrådet, the Swedish Research Council); VUB en Belgique (Vrije Universiteit Brussel); and ICM en Pologne (Warsaw University Interdisciplinary Centre for Mathematical and Computational Modelling).

1. Le CERN, le Laboratoire européen pour la physique des particules, a son siège à Genève. Il compte actuellement vingt Etats membres : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. L'Inde, Israël, le Japon, la Fédération de Russie, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission européenne et l 'UNESCO ont le statut d'Observateur.