Genève, le 22 janvier 2008. Aux premières heures de la matinée, le dernier élément du détecteur CMS (Compact Muon Solenoid) a commencé sa descente dans la caverne d’expérimentation souterraine, en prévision du démarrage cet été du Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN. C’est un moment crucial pour la collaboration CMS, l’expérience étant en effet la première de cette nature à avoir été construite en surface, puis descendue, élément par élément, à 100 m sous terre. Il marque l’aboutissement de huit années de travaux dans le hall de surface et le début de la mise en service finale de CMS avant l’enregistrement des collisions proton-proton au LHC.
Genève, le 22 janvier 2008. Aux premières heures de la matinée, le dernier élément du détecteur CMS (Compact Muon Solenoid)1 a commencé sa descente dans la caverne d’expérimentation souterraine, en prévision du démarrage cet été du Grand collisionneur de hadrons (LHC)2 du CERN3. C’est un moment crucial pour la collaboration CMS, l’expérience étant en effet la première de cette nature à avoir été construite en surface, puis descendue, élément par élément, à 100 m sous terre. Il marque l’aboutissement de huit années de travaux dans le hall de surface et le début de la mise en service finale de CMS avant l’enregistrement des collisions proton-proton au LHC.
Le voyage a commencé il y a 14 mois, lorsque le premier des 15 éléments du détecteur CMS a été descendu avec précaution, et une marge de manœuvre de quelques centimètres, au moyen d’un immense portique fabriqué spécialement par le groupe VSL. Le dernier élément descendu est un capuchon asymétrique d’environ 1430 tonnes qui s’insère dans la section tonneau de l’expérience. Il comprend de fragiles détecteurs qui contribueront à identifier les particules créées dans les collisions au LHC et à mesurer leur énergie.
« CMS est une expérience unique car le détecteur a été construit avec des éléments de très grande taille dans un bâtiment d’assemblage en surface, puis descendu sous terre, explique Austin Ball, coordinateur technique de CMS. Cette technique sera probablement appelée à devenir un modèle pour de futures expériences étant donné qu’elle peut à présent être considérée comme éprouvée. »
Procéder de cette manière présente de nombreux avantages. Cela permet notamment de gagner du temps en travaillant sur le détecteur alors que la caverne d’expérimentation est en cours d’excavation. Travailler en surface comportait également moins de risques et les éléments du détecteur ont pu être testés ensemble avec d’être descendus.
Les expériences qui seront menées au LHC permettront aux physiciens de faire un grand pas en avant dans une aventure qui a commencé avec Newton et sa description de la gravité. La gravité est omniprésente étant donné qu’elle agit sur la masse mais, à ce jour, la science n’est pas en mesure d’expliquer pourquoi certaines particules ont les masses qu’on leur connaît. Des expériences telles que CMS pourront peut-être apporter une réponse. Les expériences LHC chercheront également à percer le mystère de la masse manquante et de l’énergie sombre de l’Univers et tenteront d’expliquer pourquoi la Nature préfère la matière à l’antimatière ; elles exploreront la matière telle qu'elle se présentait au tout début du temps et rechercheront des dimensions supplémentaires de l’espace-temps.
« C’est une époque vraiment passionnante pour la physique, a indiqué Tejinder Virdee, porte-parole de CMS, le LHC est sur le point de nous amener à un degré supérieur de notre compréhension de l’Univers. »
1. CMS est une collaboration mondiale rassemblant plus de 2 500 scientifiques et ingénieurs issus de 180 instituts de 38 pays ou régions : Allemagne, Arménie, Autriche, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chine, Chypre, Colombie, Corée, Croatie, Espagne, Estonie, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Hongrie, Inde, Iran, Irlande, Italie, Lituanie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Ouzbékistan, Pakistan, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Serbie, Suisse, Taiwan, Turquie et Ukraine2. Le LHC est un accélérateur de particules qui, lorsqu’il sera mis en service à l’été 2008, sera l’instrument scientifique le plus grand et le plus complexe du monde
3. Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l’UNESCO ont le statut d’observateur