Genève, le 22 juin 2012. Le 4 juillet, à 9 h CEST, le CERN1 tiendra un séminaire scientifique pour faire le point sur la recherche du boson de Higgs. Organisé la veille de la conférence ICHEP, la conférence de physique des particules la plus importante de cette année, qui aura lieu à Melbourne (Australie), ce séminaire sera l’occasion pour les expériences ATLAS et CMS de présenter les résultats préliminaires de leur analyse de données pour l'année 2012.
« La phase de prise de données pour la conférence ICHEP a pris fin le lundi 18 juin après une première période d’exploitation du LHC très positive en 2012, a déclaré le Directeur des accélérateurs et de la technologie du CERN, Steve Myers. J’ai vraiment hâte de voir ce que les données nous révéleront. »
Le programme 2012 d’exploitation du LHC avait pour objectif de livrer aux expériences le maximum de données possible avant la conférence ICHEP. La stratégie adoptée s’est révélée payante : la quantité de données fournies entre avril et juin 2012 dépasse celle obtenue durant toute l’année 2011. Par ailleurs, les expériences ont affiné leurs techniques d'analyse pour pouvoir repérer plus efficacement des événements du type de ceux contenant un boson de Higgs, à partir des millions de collisions qui se produisent chaque seconde. Cela signifie que leur sensibilité à de nouveaux phénomènes a nettement augmenté pour les ensembles de données des deux années. Toutes ces données ont été traitées par la Grille de calcul mondiale pour le LHC, qui a fonctionné au-delà de ses spécifications nominales pour faire face au volume sans précédent de données recueillies et à la demande de calcul correspondante.
« Nous avons maintenant plus que doublé le nombre de données obtenu l'année dernière, a précisé le Directeur de la recherche et de l'informatique, Sergio Bertolucci ; cela devrait nous suffire pour voir si les tendances que nous avions observées dans les données de 2011 se retrouvent, ou si elles ont disparu. Nous vivons vraiment un grand moment ».
Si une nouvelle particule est découverte, ATLAS et CMS auront besoin de temps pour pouvoir déterminer s’il s’agit du boson de Higgs recherché depuis si longtemps, de l'élément manquant du Modèle standard de la physique des particules, ou bien d’une forme plus exotique de ce boson, qui pourrait ouvrir la voie à une nouvelle physique.
« C’est un peu comme si vous aperceviez de loin un visage qui vous semble familier, explique le Directeur général du CERN, Rolf Heuer ; parfois, vous devez vous rapprocher un peu pour voir s’il s’agit bien de votre meilleur ami, ou si c’est en fait une personne qui lui ressemble beaucoup. »
Le Modèle standard donne une image extraordinairement précise de la matière qui constitue tout ce qui est visible dans l’Univers, ainsi que des forces qui régissent son comportement, mais il y a de bonnes raisons de penser que l’image n’est pas complète. Par exemple, nous savons d’après l’observation que l’Univers visible ne représente que 4 % de l'ensemble.
Les physiciens du monde entier présents à Melbourne pour la conférence ICHEP pourront assister en direct au séminaire via une liaison duplex. Le séminaire sera suivi d’une conférence de presse au CERN. Une retransmission sera assurée sur le web, à l'adresse suivante : http://webcast.cern.ch. Les internautes pourront accéder sur cette page à des blogs et chats de physiciens donnant des explications sur les sujets abordés dans un langage clair.
Les journalistes désirant assister à la conférence de presse au CERN, doivent s'enregister ici : http://indico.cern.ch/conferenceDisplay.py?ovw=True&confId=196564
Le CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche du monde en physique des particules. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Roumanie a le statut de candidat à l’adhésion. Israël et la Serbie sont États membres associés en phase préalable à l’adhésion. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.