Genève, le 17 juin 2005. Prenant la parole ce jour à la 133e session du Conseil du CERN1, le Président du Conseil, Enzo Iarocci, a déclaré que le Conseil a accepté de définir la stratégie et l'orientation futures de la recherche européenne en physique des particules. Il a ensuite rappelé à l'assemblée que, lors de la création de l'Organisation, il était prévu que le Conseil du CERN soit chargé de cette mission.
Pour le seconder dans ce rôle, une équipe chargée de la planification stratégique sera créée. Elle comprendra le Président du Comité européen sur les futurs accélérateurs (ECFA), le Président du Comité des directives scientifiques du CERN (SPC), le Directeur général du CERN, un membre nommé par chacune des délégations des Etats membres du CERN, ainsi que des représentants des principaux laboratoires nationaux européens. Cette équipe présentera un compte-rendu de ses activités au Conseil du CERN à Berlin, au printemps 2006, qui sera suivi d'un rapport complet avant la fin de cette même année. Le Conseil décidera alors d'un plan stratégique.
L'avancement du Grand collisionneur de hadrons (LHC), le projet phare du Laboratoire, figurait parmi les thèmes examinés lors de la réunion. Lyn Evans, chef du projet, a indiqué que tout était fait pour que le LHC soit prêt pour une mise en service à l'été 2007. Le Directeur scientifique, Jos Engelen, a rendu compte de l'état d'avancement des expériences et de l'informatique. Toutes les expériences devraient être en mesure de collecter des données en 2007. La Grille de calcul LHC avance conformément aux prévisions.
Le Directeur général du CERN, Robert Aymar, a salué les progrès importants du LHC et mis l'accent sur la stratégie en sept points, pour le Laboratoire, présentée pour la première fois au Conseil de juin 20042. Des progrès ont été réalisés sur chacun des sept axes de cette stratégie. M. Aymar a toutefois conclu sa présentation sur une note de prudence. Si le Laboratoire est en bonne voie pour mettre en service le LHC en 2007, les profils de dépenses actuels montrent que le budget du CERN pourrait être consacré exclusivement au financement du projet jusque dans le courant de la prochaine décennie. Il est prévu que cette question fasse l'objet de discussions lors de la prochaine réunion du Conseil en septembre.
1. Le CERN, Laboratoire européen pour la physique des Particules, a son siège à Genève. Ses Etats membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, France, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. L'Inde, Israël, le Japon, la Fédération de Russie, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission européenne et l'UNESCO ont le statut d'observateur.2. (1) Achèvement du projet LHC dans les délais. (2) Rénovation de l'infrastructure existante du CERN pour assurer la fiabilité de l'exploitation du LHC. (3) Examen d'un possible futur programme d'expérimentation, indépendant du LHC. (4) Rôle que pourra jouer le CERN dans l'intensification de la coordination dans la recherche scientifique européenne. (5) Construction d'un accélérateur linéaire injecteur au CERN pour fournir des faisceaux plus intenses au LHC. (6) Accélération des travaux de R&D pour le projet CLIC, qui représente la nouvelle technologie révolutionnaire du CERN en matière d'accélérateurs et qui permettrait d'accéder à des énergies très supérieures à celles dont on dispose actuellement. (7) Analyse complète des activités à long terme du CERN, disponible pour 2010, lorsque les résultats du LHC auront donné une première description du paysage de la physique des particules pour les années à venir.