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Le CERN et l’université de Pavie signent la Déclaration de Berlin lors d’une réunion sur le libre accès au savoir dans les sciences et la culture

CERN and University of Pavia sign Berlin Declaration at meeting on Open Access to Knowledge in the Sciences and Humanities

Genève, le 13 mai 2004. Les premières mesures concrètes en faveur du libre accès au savoir dans les sciences et la culture ont été formulées lors d’une réunion sur la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Berlin organisée au CERN1, à Genève, les 12 et 13 mai 2004, et coordonnée par l’Institut Max-Planck pour la physique gravitationnelle (Institut Albert Einstein). À cette occasion, le CERN et l’université de Pavie ont signé la Déclaration.


Genève, le 13 mai 2004. Les premières mesures concrètes en faveur du libre accès au savoir dans les sciences et la culture ont été formulées lors d’une réunion sur la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Berlin organisée au CERN1, à Genève, les 12 et 13 mai 2004, et coordonnée par l’Institut Max-Planck pour la physique gravitationnelle (Institut Albert Einstein). À cette occasion, le CERN et l’université de Pavie ont signé la Déclaration.

La Déclaration de Berlin a été lancée en octobre 2003 au cours d’une réunion organisée par la Société Max-Planck et qui s'était donné pour mission le libre accès pour tous, sans restrictions, aux résultats des recherches scientifiques et au patrimoine culturel de l’humanité. Elle compte déjà 38 organisations signataires dans le monde entier, qui  prennent maintenant des mesures concrètes pour sa mise en œuvre.

Robert Aymar, Directeur général du CERN, a déclaré en ouvrant la réunion : "Il y a cinquante ans, douze pays européens ont adopté la Convention du CERN, fruit de la vision des scientifiques et des hommes politiques d’Europe et du monde entier, et qui s’est révélée fondamentale pour la réussite de cette Organisation. La Convention appelle l’ouverture, car elle stipule que "... les résultats [des] travaux expérimentaux et théoriques [de l'Organisation] sont publiés ou de toute autre façon rendus généralement accessibles".

Pour la première fois dans l’histoire, l'Internet offre la possibilité de donner un accès universel au savoir. Les pratiques éditoriales et le système d’assurance de la qualité actuellement utilisés dans les domaines des sciences et de la culture devraient donc subir de profondes mutations. En signant la Déclaration de Berlin, les organisations scientifiques préconisent d'utiliser systématiquement l’Internet pour les communications et publications scientifiques.

C’est cet esprit d’ouverture et de partage au sein d’une vaste communauté qui avait conduit Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, du CERN, à inventer le World Wide Web il y a quinze ans. Aujourd’hui, avec ses instituts partenaires, le CERN est l'un des principaux acteurs du développement de l'informatique des grilles de calcul, qui permettra aux physiciens du monde entier d’analyser, depuis leur établissement d’origine, les données produites par la nouvelle machine du CERN, le Grand collisionneur de hadrons (LHC).

La transformation de la communication universitaire en un modèle de libre accès pour tous, transformation dont l'initiative revient aux physiciens des hautes énergies du CERN, a maintenant pris un nouvel essor.  Avec le CERN, c'est l’un des instituts de recherche européens les plus renommés qui devient signataire de la Déclaration de Berlin. L’université de Pavie devient, quant à elle, la première université italienne à signer la déclaration. Elle participe à des programmes communs avec de nombreux pays d’Amérique du Sud et d’Afrique et considère le libre accès comme le moyen adéquat de diffuser les résultats scientifiques auprès de chercheurs qui ne peuvent accéder à une littérature scientifique très coûteuse.

Pour la première fois, il a été reconnu, à l'occasion de la réunion, que le libre accès présentait non seulement un avantage pour la science, mais aussi qu’il jouait un rôle crucial en faisant de l’Internet un élément clé d’un monde ouvert et en paix. Comme l’a souligné le Président de l’Académie des langues africaines, Adama Samassekou, qui représentait le Sommet mondial sur la Société de l’information à la réunion de Genève, "Dans un monde où règne le libre accès, le savoir est un facteur de rapprochement, et non de division, entre les cultures. Nous devons veiller à ce que la commercialisation de la communication intellectuelle, telle qu’elle se pratique actuellement, n’engendre pas de clivage de la connaissance. Il faut que le libre accès soit le modèle d’un mode de pensée nouveau et ouvert, l’unique manière de répondre aux défis mondiaux qui naissent du fossé entre sociétés riches et moins riches".

Parmi les différents pays déjà engagés sur la voie d'une société du libre accès, la République fédérale d’Allemagne joue un rôle de premier plan, grâce au partenariat entre la Société Max-Planck, le Fachinformationszentrum de Karlsruhe et le ministère fédéral de la recherche et de l’éducation. Ce partenariat a pris une forme concrète avec un nouveau projet destiné à jeter les bases d’une infrastructure nationale permettant d’accéder librement à l’information scientifique et au patrimoine culturel. Ce projet est cofinancé par les partenaires à hauteur de 25 millions d’euros sur une période de cinq ans.

 

Pour plus d’informations sur la Déclaration de Berlin :
http://www.zim.mpg.de/openaccess-berlin/berlindeclaration.html

Contact :
Service de presse du CERN – press.office@cern.ch ou
Susanne Milde, Milde Marketing
Téléphone : ++49 331 - 721 53 71, télécopie: ++49 331 - 721 53 80
Adresse électronique : milde@mildemarketing.de

1. Le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. Les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, l’Inde, Israël, le Japon, la Turquie, la Commission européenne et l’UNESCO ont le statut d'observateur.