Genève, le 18 août 2010. Le Spectromètre magnétique Alpha (AMS), une expérience qui étudiera l’antimatière et la matière noire dans l’espace, quitte le CERN1 mardi prochain. C’est une étape qui le rapproche de son voyage vers la Station spatiale internationale (ISS). Le détecteur AMS2 sera transporté du CERN à l’Aéroport International de Genève en attendant son départ de la Suisse prévu le 26 août prochain, à bord d’un Galaxy, un avion de transport de l’US Air Force, à destination du Centre spatial Kennedy en Floride.
Genève, le 18 août 2010. Le Spectromètre magnétique Alpha (AMS), une expérience qui étudiera l’antimatière et la matière noire dans l’espace, quitte le CERN1 mardi prochain. C’est une étape qui le rapproche de son voyage vers la Station spatiale internationale (ISS). Le détecteur AMS2 sera transporté du CERN à l’Aéroport International de Genève en attendant son départ de la Suisse prévu le 26 août prochain, à bord d’un Galaxy, un avion de transport de l’US Air Force, à destination du Centre spatial Kennedy en Floride.
Une conférence de presse aura lieu pour marquer l’événement dans la salle de presse de l’Aéroport International de Genève à 9h, le mercredi 25 août, et les medias présents auront la possibilité de voir le détecteur AMS et l’avion. Les journalistes désirant participer à la visite doivent contacter le bureau de presse du CERN au plus tard lundi 23 août à 12h, en fournissant leur nationalité, leur date de naissance et leur numéro de passeport ou de carte d’identité. Un de ces deux documents devra également être présenté avant la visite. Veuillez noter que seuls les personnes s’étant enregistrées au préalable pourront visiter le détecteur AMS et l’avion. Les journalistes souhaitant voir l’arrivée du détecteur AMS au Centre spatial Kennedy, le 26 août, sont invités à s’enregistrer jusqu’à demain, le 19 août. Vous trouverez de plus amples informations sur le site de l’ESA.
AMS étudiera des questions fondamentales sur la matière, l'origine et la structure de l'Univers, directement depuis l'espace. La recherche de la matière noire et de l’antimatière seront ses principaux objectifs dans le cadre d’un programme complémentaire à celui du Grand collisionneur de hadrons (LHC).
En février dernier, le détecteur AMS s’était rendu au centre européen de recherche et de technologies spatiales (ESTEC) de l’Agence spatiale européenne à Noordwijk (Pays-Bas) pour y subir des tests qui ont permis de déterminer son aptitude à être envoyé dans l’espace. A la suite de ces tests, le détecteur a été ramené au CERN pour les dernières modifications. La collaboration a décidé de réutiliser l’aimant permanent du prototype AMS-01, qui avait déjà effectué un vol dans l’espace en 1998, à la place de l’aimant supraconducteur prévu initialement. Cela s’explique par la durée de vie limitée de l’aimant supraconducteur qui n’aurait pu fonctionner que pendant trois ans du fait de l’impossibilité de réapprovisionner l’aimant en hélium liquide à bord de la station spatiale. Au contraire, l’aimant permanent permettra à l’expérience de fonctionner tout au long du vol de l’ISS.
Depuis son retour au CERN, le détecteur AMS a donc été reconfiguré avec l’aimant permanent et testé à l’aide de faisceaux de particules du CERN. Ces tests ont permis de valider et d’étalonner la nouvelle configuration avant que le détecteur ne quitte le sol européen pour la dernière fois.
« Ce départ du CERN réjouit toute la collaboration AMS, car il marque un tournant pour notre expérience. Nous nous rapprochons du lancement de la navette spatiale et du moment où notre détecteur sera finalement installé à bord de l’ISS, explique le professeur Sam Ting, prix Nobel et porte-parole de l’expérience. La phase de construction de notre détecteur est maintenant achevée et nous sommes impatients de débuter la phase de récolte des données. »
« Le lancement du détecteur AMS arrive au bon moment » a ajouté Roberto Petronzio, Président de l’Institut National de Physique Nucléaire, en Italie. « Aujourd’hui, nous sommes tout à fait conscients de nos lacunes quant aux nombreux constituants de l’Univers, et nous devons encore relever le défi du puzzle de l’asymétrie matière - antimatière. Par ailleurs, des résultats récents de l’expérience Pamela suggèrent des scénarios qui pourraient mener à d’importantes découvertes pour AMS. L’expérience provient d’une grande collaboration internationale qui se joint à l’effort d’importantes agences européennes de financement avec les Etats-Unis et la Chine. »
Une fois arrivé au Centre spatial Kennedy, AMS sera installé dans une chambre propre pour y subir encore quelques tests. Puis, après quelques semaines le détecteur sera transporté sur la navette spatiale. La NASA prévoit d’effectuer le dernier vol du programme de la Navette spatiale, qui emmènera le détecteur AMS dans l’espace, fin février 2011.
Une fois arrimé à l’ISS, AMS mènera des recherches sur l’antimatière et la matière noire en mesurant les rayons cosmiques. Les données collectées par AMS dans l’espace seront transmises à Houston (États-Unis), puis au CERN, à Prévessin plus précisément, où se situe le centre de contrôle du détecteur, et vers un certain nombre de centres régionaux d’analyse de physique mis sur pied par les instituts partenaires.
« Nous sommes fiers que ce détecteur, qui jouera un rôle si important dans la recherche, décolle de l'Aéroport International de Genève pour être livré au Kennedy Space Center en Floride », a indiqué pour sa part Robert Deillon, directeur général de l'Aéroport International de Genève.
Plus d’informations:
AMS-02: The Alpha Magnetic Spectrometer
1. Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur2. Les éléments du détecteur AMS ont été construits par une équipe internationale, avec des contributions notables d’États membres du CERN (Allemagne, France, Italie, Espagne, Portugal et Suisse), ainsi que de la Chine (Taipei) et des États-Unis. L’assemblage a été réalisé au CERN, avec l’aide des services techniques du Laboratoire.