Créé en janvier 2011, le Bureau de l'ombud aura bientôt sept ans. Alors que Sudeshna Datta Cockerill, l'actuelle ombud, s'apprête à prendre une retraite bien méritée, Pierre Gildemyn se prépare à reprendre le flambeau. Ce changement est l'occasion de revenir sur les raisons qui ont conduit à la création du Bureau de l'ombud en 2011, et sur la manière dont il a fonctionné jusque-là.
Le Bureau de l'ombud a été créé en même temps qu’a été lancé le Code de conduite du CERN. Sa mission est d'aider toute personne au CERN se trouvant dans une situation de conflit, quelle qu'elle soit. C'est un lieu informel, neutre et confidentiel vers lequel se tourner, où l'on essaye, chaque fois que cela est possible, de traiter des problèmes avant qu'ils ne s'enveniment, et aussi, dans les rares cas où c’est inévitable, de régler les différends de la meilleure façon qui soit. À l'instar du Code de conduite, le Bureau de l'ombud vise à promouvoir le respect au travail.
Je suis intimement convaincue que la présence d'un ombud dans une organisation contribue à garantir un environnement de travail sain pour tous. Au CERN, ce rôle est rapidement devenu bien établi : le « Coin de l'ombud » dans le Bulletin est largement lu, depuis le début, et une centaine de personnes environ font appel aux services de l'ombud chaque année. C'est un nombre relativement faible au regard du nombre de personnes qui travaillent au CERN, et toutes les catégories de personnel sont représentées. Il y a à peu près autant d'hommes que de femmes qui se tournent vers l'ombud, ce qui, rapporté à la population du CERN, signifie que la proportion de femmes faisant appel à l'ombud est considérablement plus élevée que celle des hommes. Les problèmes soulevés sont toutefois similaires pour les deux sexes. Les relations entre superviseurs et supervisés ainsi que les relations entre pairs sont ce qui amènent le plus souvent à pousser la porte du Bureau de l'ombud. La moitié des cas environ sont traités de manière confidentielle, par des conseils et des discussions ; seuls un petit nombre de cas entraînent des interventions ou une médiation. Pour moi, cela signifie clairement que le Bureau de l'ombud fonctionne comme il le doit, et que nous avons mis en place un environnement qui permet aux conflits de remonter à la surface et d'être gérés de manière constructive.
Toutes les deux semaines, le « Coin de l'ombud » qui paraît dans le Bulletin donne matière à réfléchir en présentant le type de problèmes qui constituent le pain quotidien du travail d'un ombud. Ces articles traitent de questions générales, comme la nécessité de faire preuve d'empathie dans les fonctions de management, de savoir sortir de sa zone de confort, ou de faire preuve de respect au travail. D'autres articles portent sur des questions plus spécifiques, comme l'avantage injustifié dont nombre d'entre nous profitons sans nous en rendre compte, ou les risques que peuvent entraîner des courriels écrits à la va-vite. Je vous encourage vivement à lire ces articles. Pour ma part, je le fais systématiquement !
Sudeshna Datta Cockerill remettra les clefs du Bureau de l'ombud à Pierre Gildemyn à la fin du mois, après 41 années passées au CERN à différentes fonctions au sein de HR. Je tiens à la remercier très chaleureusement pour tout le travail qu'elle a accompli au Bureau de l'ombud, et je souhaite à Pierre beaucoup de réussite dans ses nouvelles fonctions.
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