L’atelier sur la performance du LHC a eu lieu cette année à Chamonix, du 29 janvier au 1er février. L’objectif était, comme de coutume, de revenir sur les leçons apprises en 2017 et de se pencher sur l’année à venir. 2018 n’est toutefois pas une année ordinaire ; il s’agit de la dernière année de la deuxième exploitation, et beaucoup de travaux devront par conséquent être réalisés en prévision du deuxième long arrêt du LHC (LS2).
Pour cette raison, un seul des quatre jours a été consacré à la traditionnelle rétrospective de l’année écoulée et aux perspectives pour celle à venir. Ceci a permis de consacrer trois jours à la préparation du LS2 et à des discussions techniques sur l’amélioration des injecteurs du LHC (projet LIU) et sur le projet LHC à haute luminosité (HL-LHC), et plus particulièrement sur la meilleure manière d’optimiser les 20 jours de développement machine consacrés à ces projets. L’année 2018 représentant la dernière occasion, jusqu’en 2021, d’effectuer du développement machine, davantage de jours pourraient y être consacrés si cela se révèle nécessaire et si l’objectif de luminosité intégrée est atteint à la fin de l’été. La fin de l’atelier de Chamonix a été marquée le vendredi 2 février par une réunion du Comité consultatif pour les machines du CERN (CMAC), qui abordé des questions techniques en prévision du troisième examen des coûts et du calendrier du LIU et du HL-LHC, qui aura lieu pendant la dernière semaine de mars.
L’un des points importants qui est ressorti de l’atelier Chamonix’18 est que l’objectif d’un total de 150 fb-1 de données pour la deuxième exploitation semble réalisable. Nous avons également commencé à tracer les grandes lignes d’une feuille de route sur l’énergie pour le LHC, qui sera précieuse pour la mise à jour de la stratégie européenne. Nous ferons fonctionner la machine à 13 TeV en 2018 et porterons l’énergie à 14 TeV après le LS2. Cette progression sera rendue possible grâce à la consolidation des diodes de dérivation des dipôles, réalisée dans le cadre du projet DISMAC (isolation des diodes et consolidation des aimants supraconducteurs), à laquelle s’ajoutera un programme d’entraînement des aimants, prévu à la fin du LS2. Une étude a également été lancée afin d’évaluer la possibilité d’atteindre une énergie encore plus élevée, 15 TeV, pour la quatrième ou la cinquième exploitation.
Au total, environ 250 personnes ont participé cette année à l’atelier de Chamonix. Je suis certain que beaucoup d’entre vous souhaitent savoir ce qui est ressorti de leurs discussions. Je vous invite par conséquent à une session de résumé et de conclusion qui se déroulera le 7 mars 2018 à 14 h, dans l’amphithéâtre principal.