La semaine passée, le SPS a accéléré son premier faisceau de l'année. Vendredi 17 mars, au petit matin, le PS a envoyé le faisceau à un seul paquet (LHCindiv), via la ligne de transfert TT2/TT10 jusqu'aux portes du SPS. Une fois réalisées les procédures liées aux verrouillages, le faisceau a rapidement été injecté dans le LHC. Les opérateurs, les physiciens machine et les spécialistes des équipements du SPS ont alors pu commencer à ajuster les milliers de paramètres de la machine, un travail délicat alternant observations sur le faisceau et réglage minutieux des paramètres. À 20 heures, la journée s'est achevée sur une note de satisfaction, le faisceau ayant été injecté et accéléré selon de nombreux cycles différents.
Les équipes responsables des opérations au SPS ont continué à travailler tout le week-end, mesurant l'orbite des particules le long du SPS et déterminant si des améliorations pouvaient ou devaient être apportées. Il s’agit d'une « campagne de réalignement basée sur les faisceaux » : les orbites des particules dans les plans horizontal et vertical sont mesurées pour deux types de faisceaux, le faisceau « LHCindiv » et un faisceau de faible intensité destiné à la physique avec cible fixe dans la zone Nord du SPS. Les données relatives à l'orbite sont soigneusement analysées et servent à déterminer si un déplacement mécanique de certains des aimants quadripolaires pourrait améliorer l'orbite, c'est-à-dire si l'excursion du faisceau dans la chambre à vide peut être réduite. Grâce à cette amélioration de l’orbite, le faisceau de particules pourra se déplacer plus facilement dans les chambres à vide du SPS tout au long de l'année, réduisant ainsi le plus possible les pertes de particules. Cette semaine, la production de faisceaux sera brièvement interrompue afin que les équipes travaillant sur le transport et la métrologie géodésique puissent entrer dans le tunnel SPS pour déplacer les aimants sélectionnés, parfois d'une fraction de millimètre seulement. Juste après, les opérateurs du SPS réinjecteront le faisceau, puis quantifieront et valideront la correction de l'orbite. À partir de ce moment, on pourra reprendre les réglages fins pour préparer les faisceaux, en vue de les injecter dans le LHC la semaine prochaine.
Côté LHC, la plupart des travaux de maintenance sont terminés ; la machine a été fermée et le DSO, avec le soutien de l'équipe chargée du système d'accès et de sécurité et du groupe OP, a validé le système d'accès et de sécurité du LHC, condition nécessaire pour le démarrage du LHC et l’injection des faisceaux. La mise en service du matériel progresse bien et les convertisseurs de puissance sont progressivement mis sous tension et testés. L'objectif est d’être prêt à injecter le premier faisceau de 2023 dans le LHC la semaine prochaine.