Élément clé du complexe d’accélérateurs du CERN, le Synchrotron à protons (PS) accélère le plus souvent des protons fournis par le Booster du Synchrotron à protons ou des ions lourds provenant de l'Anneau d’ions de basse énergie (LEIR). Tout au long de son histoire, le PS a jonglé avec des particules de toutes sortes, soit pour injecter les faisceaux directement dans les expériences, soit pour alimenter des accélérateurs plus puissants.
Le PS a accéléré ses premiers protons le 24 novembre 1959, devenant ainsi, pendant une courte période, l’accélérateur produisant les plus hautes énergies du monde. Premier synchrotron du CERN, le PS était à l’origine l'accélérateur phare du CERN. Cependant, depuis la construction, dans les années 1970, de nouveaux accélérateurs, il sert principalement à alimenter les nouvelles machines. Le PS a subi, au fil des années, de nombreuses modifications, et l'intensité de son faisceau de protons a été multipliée par mille.
Avec une circonférence de 628 mètres, le PS compte 277 électroaimants classiques (fonctionnant à température ambiante), dont 100 dipôles utilisés pour courber les faisceaux à l’intérieur de l’anneau, et peut atteindre une énergie de 26 GeV. Il a accéléré non seulement des protons mais également des particules alpha (noyaux d'hélium), des noyaux d'oxygène, de soufre, d'argon, de xénon et de plomb, ainsi que des électrons, des positons et des antiprotons.